MON CHEVALIER
Le matin
Mon petit amour
Me réveillait
Avec un gros baiser.
A califourchon
Sur ma poitrine,
II fabriquait des brides
Avec mes cheveux.
Lui ivre de plaisir,
Moi de plaisir ivre,
II m'éperonnait
Mon chevalier.
Quel doux éperon
Ses deux pieds frais!
Comme il riait
Mon petit cavalier!
Et moi je baisais
Ses petits pieds,
Deux pieds qui tenaient
Dans un seul baiser!
Ismaelillo (1882)
Extrait de : Juan Marinello. José Martí, une étude avec une choix de textes.- Paris, Éditions Pierre Seghers, [1970]. Traduits par JOSEP CARNER, EMILIE NOULET et IRMA SAYOL
Deje un comentario