Avant la bataille
Ma monture à l'arrêt,
je regarde le vert parfait,
je regarde le ciel limpide
et l'eau sans rancœur.
Epandues et abandonnées
tant de fleurs sur cette terre.
Oublieux du Seigneur :
jamais il ne cueille les fleurs.
Ne serait- ce mieux de dormir
dans la pénombre de la vie ?
Je pourrais, si quelqu'un venait,
l'inviter à une promenade.
Nous parlerions d'éternité,
de l'âme nous parlerions
tandis que monte l'arôme
lancinant du corps vivant.
Je regardai le vert parfait,
je regardai le ciel limpide,
l'eau sans rancœur:
je donne des éperons et vais.
Pris de: Poésie 1. Le magazine de la poésie. Vagabondages (Paris) (30): 64- 66 ; juin, 2002. Traduction: Annie Salager
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