Tous les Cubains comptent


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Photo : œuvre d'art d'Ernesto Monteiro

La naturalisation du racisme est un fait dans de nombreuses régions du monde. On ne finit pas de comprendre que l'espèce humaine est une, que la couleur de la peau ne détermine pas la supériorité ou l'infériorité.

Le 26 octobre 1966, l'Assemblée générale des Nations unies a déclaré le 21 mars Journée internationale pour l'élimination de la discrimination raciale, dans le but de promouvoir la tolérance, l'inclusion, l'unité et le respect de la diversité. Dans cette même formulation, émerge un concept limité : la tolérance, qui à maintes reprises aboutit à la condescendance, à savoir à la justification d'une attitude permissive face à une situation jugée anormale, mais qui est acceptée parce que l’on ne peut rien faire d'autre.

À Cuba, en fait et en droit, l'égalité est un principe irréductible et inaliénable. La tolérance n'entre pas dans notre langage. Les transformations qui se sont succédé après le triomphe de janvier 1959 ont apporté, comme jamais auparavant dans notre histoire, des opportunités sans précédent et des conquêtes sociales pour tous les citoyens, y compris les Noirs et les mulâtres. Éradiquer le racisme, tuer dans l'œuf toutes les expressions discriminatoires et surmonter les écarts d'inégalité liés à la couleur de la peau sont au cœur du projet révolutionnaire.

C'est pourquoi l'État socialiste, en collaboration avec la société civile, a mis en œuvre le Programme national contre le racisme et la discrimination raciale, fondé sur une approche affirmative intégrale qui transversalise aussi bien l'approche du problème que les solutions proposées.

Intégralité signifie articuler science et militantisme, politiques publiques générales et ciblées, perspectives nationales et locales. Les actions de sensibilisation et de prise de décision doivent être renforcées pour contribuer à inverser les facteurs objectifs et démanteler les facteurs subjectifs latents dans les attitudes et expressions discriminatoires, tant au niveau communautaire qu'au niveau des médias.

L'éradication du racisme et de la discrimination fondée sur la couleur de la peau implique d'établir et de mettre en pratique les principes d'équité sans compromettre la diversité : dans notre cas, la dignité humaine en tant que valeur suprême et droit inaliénable de tous les Cubains.
 

Par Pedro de la Hoz

Granma Internacional


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