Ce n'est pas la taille qui fait la grandeur. Ce n'est ni la quantité ni la somme de ses habitants qui fait qu'un pays soit petit ou grand. L'étalon qui définit ses dimensions est tout autre.
Ce ne sont pas les perles de rocaille qui font le costume. La simplicité prime dans les lumières de l'âme qui le porte, plutôt que dans le clinquant des paillettes.
Les hommes traversent le monde. Certains ont l'âme malade, au point que tout ce qui les entoure est sublime, pourvu que leurs coffres-forts soient remplis, même si pour ce faire ils vendent leurs actions, ou dénigrent les règles indiscutables de la décence. « Petits êtres humains » qui oublient leur origine humaine, et ce qu'ils ont longuement appris : qu'être bon, c'est être heureux, et combien cela nous exalte de défendre le bien.
Il y en a d'autres qui, en fin de journée, ont le sentiment d’avoir grandi, cette impression qui naît du fait de se consacrer au travail, d’être comblé si ce que l’ont fait a un bénéfice pour les autres. Ces autres, ce sont le pays.
Châtié pour avoir été insoumis, pour avoir réalisé dans le monde ce que tous ne réaliseraient pas, pour être détenteur d'une vérité qui fait que sa superficie paraît plus grande, notre pays est digne d’éloges permanents. Ces deux dernières années sont la preuve la plus récente de son essence : il a combattu, pieds et poings liés, mais sans jamais se rendre, pour protéger la vie.
Une politique machiavélique, qui vient de quelqu'un qui ne lui pardonne pas son audace, fabrique de constantes épreuves contre Cuba, de véritables intrigues pour l'abattre. Ce sont des misères humaines, car il est bien connu que là où il y a de la malice, on trouvera de la bassesse.
Nombreux sont les visages que l’on nous présente tous les jours pour semer le découragement parmi un peuple qui souffre de pénuries causées par un siège commercial. Le mensonge est leur épée et c’est pour discréditer le projet socialiste cubain qu’ils la brandissent.
Cuba est bien consciente du moment historique qu'elle vit et regarde vers l'extérieur ; effrayée par ce qui l'entoure, elle en est d’autant plus ferme. Vivre au jour le jour est un exploit qui met à l'épreuve son endurance, mais ne la décourage pas. Si les manigances s’accumulent, si elles viennent toujours du même endroit, n'ignorons pas l’objectif ! L'insulte peut blesser, mais elle ne nous définit pas, au contraire, elle nous exalte.
Cuba peut être un pays pauvre, mais ce n'est pas un pauvre pays. Cuba peut souffrir de pénuries – comment n’en souffrirait-elle pas avec une pluie d’obstacles imposés par l'empire – mais elle ne sera jamais une nation misérable, un triste territoire. Cuba, immense dans son cœur, prospère dans son esprit, ne connaît pas le désespoir et projette sa lumière. Elle sait qu’elle est confrontée à bien des difficultés, mais elle sait aussi ce qu'il adviendrait d'elle si elle cessait d'être l'espoir que son exemple signifie.
Par Madeleine Sautié
Granma Internacional
Deje un comentario