Le Musée de la Révolution est arrivé à ses 60 ans d’existence. Fidèle aux principes qui ont présidé à sa fondation, le 12 décembre de 1959, durant ces 60 ans cette importante institution a conservé et exposé le précieux patrimoine dont s’est servi notre peuple dans sa lutte acharnée et dans ses sacrifices pour obtenir sa liberté et sa souveraineté.
De nombreux Cubains rappellent avec admiration le travail silencieux et persévérant de la remarquable combattante Celia Sánchez Manduley, même au milieu de la lutte de guérillas de la Sierra Maestra, pour sauver et préserver le legs historique implicite dans la conviction révolutionnaire de la nécessité d’avoir définitivement une Patrie.
Chaque ordre, chaque communication, chaque lettre ou note, était protégé dans son sac-à-dos. C’est ainsi qu’était forgé le patrimoine de la Révolution et, qu’est né, d’une certaine façon, le besoin d’avoir une galerie ou une institution chargée de garder précieusement ces documents et ces objets patrimoniaux. C’est ainsi que voyait le jour l’idée de créer progressivement les conditions pour rassembler dans une exposition, le plus inclusive possible, le précieux trésor gardé jalousement par beaucoup de patriotes durant la lutte pour l’indépendance.
Un décret du Commandant Raúl Castro, qui était alors ministre des Forces Armées Révolutionnaires, a prévu la création du Musée de la Révolution comme un besoin cardinal du jeune processus de changements, afin de s’appuyer fortement sur des racines et des traditions cubaines et de préparer le peuple, tant sur le plan culturel qu’idéologique, pour les nouvelles batailles à venir.
Puis sont venues les tâches ayant pour objectif la création de la première exposition permanente, le 25 juillet 1963, au rez-de-chaussée du monument à José Martí sur la Place de la Révolution et c’est Raúl Castro, lui-même qui a prononcé le discours d’inauguration de sa première exposition publique. Quelques années plus tard, en 1974, le Musée de la Révolution a ouvert ses portes dans l’ancien Palais Présidentiel.
Le choix du siège définitif du musée a été une décision bien pensée qui reposait sur des arguments solides: c’était l’endroit que Rubén Martínez Villena voulait bombarder, l’endroit du geste digne de Julio Antonio Mella devant le président Zayas, l’endroit des lois radicales d’Antonio Guiteras, le théâtre des protestations du jeune Fidel Castro, de l’attaque glorieuse du 13 mars 1957, de la mise en marche du programme de la Révolution, du dernier discours de Camilo Cienfuegos, de la déclaration du Ché comme citoyen cubain par naissance, de la création des Milices Nationales Révolutionnaires et des Comités de Défense de la Révolution.
Las salles de cette installation, considérée comme l’une des plus importantes du pays, montrent des objets d’une grande valeur, des documents, des photos, des maquettes et des images de personnes et de faits historiques liés à l’histoire de la patrie dont, pour ne citer que quelques exemples, le révolver qui a appartenu à Carlos Manuel de Céspedes; la jumelle utilisée par Máximo Gómez; la boîte à poudre dans laquelle ont été amenées à Cuba les cendres de Mella : la toge utilisée par Maître Fidel Castro durant son plaidoyer devant le tribunal qui l’a jugé le 16 octobre 1953 ; le sac-à-dos, les lunettes et les chaussures qui ont appartenu à Frank País; le bout de planche en bois sur lequel Eduardo García Delgado, a écrit avec son propre sang le nom de Fidel peu avant sa mort au cours des raids aériens qui ont précédé l’invasion de la Baie des Cochons.
Ce musée est visité en permanence par un grand nombre de Cubains et d’étrangers en raison de la valeur des expositions afin de mieux connaître l’histoire de la Révolution Cubaine.
Le musée a accueilli plus de 302 mille visiteurs durant 2019 dont plus de 40 mille enfants et jeunes des différents niveaux d’enseignement et 201 mille étrangers. Il a été aussi le théâtre de 810 activités à caractère politique et culturel auxquelles ont participé plus de 40 mille personnes, notamment des enfants, des adolescents et des jeunes.
Traduit par: Reynaldo Henquen Quirch
Deje un comentario