Les mois difficiles de la pandémie de covid-19 l'ont obligé à s'éloigner de la scène, mais il avait besoin de rester en contact avec ses fans : les médias sociaux ont représenté l'espace idéal.
Quelque chose a attiré son attention. Une myriade de produits de communication sont apparus sur toutes les plateformes, tous avec la même tendance consistant à essayer de discréditer Cuba, les haineux tentant de désinformer à tout va sur ce qui se passe dans la Grande Île des Caraïbes.
C'est ainsi que Daniel Ruben David Devita a décidé de se plonger dans la réalité cubaine, la réalité de nos rues et non celle que l'on raconte sur internet. Vous ne savez peut-être pas de qui je parle, mais il s'agit de Doble D, également connu comme le Rappeur du peuple, cet Argentin connu pour ses textes sur les questions sociales et son engagement politique pour la libération de la Grande Patrie, l’Amérique latine. Il est actuellement considéré comme l'un des représentants les plus importants du hip-hop à contenu politique en espagnol.
Devita compte plus de 13 000 abonnés sur Twitter, 133 000 souscripteurs sur YouTube, 20 000 sur Instagram et autant sur Facebook, et il estime qu'aujourd'hui, les artistes, les communicants et les influenceurs sont en première ligne du combat. C'est pourquoi il mène la plus grande des batailles sur les plateformes numériques.
En 2020, l'artiste a sorti la chanson Acá en libertad, dans laquelle il exprime son soutien à Cuba et au Venezuela.
Puis, en 2021, paraphrasant Fidel, il lance le titre Bombas o médicos, dédié au travail des professionnels de santé cubains dans le monde.
Interrogé sur ce qui l'a amené à défendre la réalité cubaine, il a déclaré que lorsque l'on veut connaître la vérité, il faut voir où se trouve l'empire et toujours essayer de lui faire face, car si vous ne lui faites pas face, il est juste à côté de vous.
« Où se tiennent les États-Unis dans ce conflit ? Ils financent à coup de millions de dollars les campagnes hostiles contre Cuba. De quel côté doit se situer le frère des peuples anti-impérialistes ? Toujours avec Cuba. »
Il a affirmé à notre journal que la principale figure de proue des nouvelles invasions que l'impérialisme a planifiées, partout, mais surtout à Cuba, se construit à travers certains représentants de la musique urbaine.
C'est pourquoi il s'inquiète de la consommation du genre urbain dans notre pays, principalement par les jeunes. Il estime donc essentiel de rechercher des représentants de cette musique capables de contrecarrer « le discours de la mafia de Miami ».
Pour sa position dans la sauvegarde de cette Amérique latine en conflit, et pour ses textes dénonçant les anomalies du système, ce chanteur est constamment harcelé. « De ce point de vue, je le prends comme un signe très encourageant ; je serais inquiet si nous ne générions pas cette haine avec tout le travail que nous faisons », confie-t-il.
Il estime que « le défi n'est pas d'inventer quelque chose de nouveau, mais de voir comment ce que nous faisons déjà devient de plus en plus efficace, plus massif et plus rapide ».
Par Milagros Pichardo
Granma International
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