Des sites et technologies facilement accessibles dans le monde, mais pas à Cuba


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Des plateformes de visioconférences comme Zoom permettent aujourd’hui à des organismes internationaux de réaliser des événements en ligne pendant la Covid-19, mais pour Cuba il est difficile d’y participer parce que cet outils, comme tant d’autres, lui est interdit en raison de son origine étasunienne.

Il en va de même pour Cisco Webex et plus de 50 sites Web limités dans le cadre du blocus que les États-Unis maintiennent contre la nation caribéenne depuis près de soixante ans.

C’est ce qui ressort d’un récent rapport du Ministère des Communications de Cuba (Mincom), qui a dénoncé ces mesures unilatérales qui empêchent l’île de suivre des cours à distance et de participer à des rencontres en ligne.

Outre la restriction de l’utilisation des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), Cuba 'n’a pas pu accéder à des outils informatiques (comme flash, Toolbook, Mediator), indispensables à la production de multimédia'.

En effet, entre avril et décembre 2020, le siège de Washington a empêché l’utilisation de 18 outils Google (dont Open Source, Web Designer, Doodles, Store, Business, Google for Education).

Récemment, une délégation de législateurs cubains n’a pas pu participer sur un pied d’égalité à la septième Conférence mondiale des jeunes parlementaires en raison de l´interdiction d’utiliser Zoom.

Des représentants de Cuba ont dénoncé cette situation dans des instances multilatérales et des amis du pays caribéen, comme le politologue argentin Atilio Borón, ont exclu l’utilisation de plates-formes de communication qui cèdent face aux sanctions du gouvernement des États-Unis.

Par ailleurs, les sites Web d’Adobe, Xforce, Nvidia, Norton Antivirus, entre autres, restent interdits aux utilisateurs de l’île.

De même, l’accès aux domaines de commerces électroniques nord-américains comme Ebay n’est pas non plus une option pour les personnes qui se trouvent dans la nation caribéenne.

En raison de cette politique hostile, les dommages et préjudices économiques au Mincom dépassent les 65 millions 493 mille dollars entre avril et décembre 2020, indique le rapport.

Outre le blocus technologique, ce chiffre est influencé par 'les limitations de fournitures et d’équipements produits sous licence ou utilisant des composants nord-américains'.

Le ministère ajoute les préjudices monétaires et financiers et les recettes non perçues pour l’exportation de services en raison de la limitation des 'fournisseurs étrangers à conclure des contrats par crainte que leur entreprise ne soit sanctionnée'.

Néanmoins, Cuba progresse dans l’informatisation de la société avec des changements notables depuis quelques années, notamment en ce qui concerne la connectivité, l’utilisation massive des TIC, l’accès à Internet et la numérisation des processus, entre autres services.

Récemment, le premier ministre, Manuel Marrero, a reconnu ces avancées du secteur et a appelé à une utilisation accrue des technologies de l’information et de la communication sous l’angle de la science et de l’innovation.

Le chef du Gouvernement cubain a mentionné, parmi les objectifs de travail pour cette année, l’extension du haut débit et de la télévision numérique, la défense du cyberespace national et la création d´un système de communications sécurisé.

En outre, Cuba a pour stratégie d’améliorer le commerce électronique, le contrôle de l’espace radioélectrique, ainsi que l’informatisation et les transformations internes.


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