Salvador Allende et ses liens avec Cuba


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L’arrivée du président Salvador Allende à La Havane, où il est reçu par le commandant en chef Fidel Castro. Photo: Jorge Oller

« Les Cubains et les Chiliens ne luttent pas seulement pour Cuba et pour le Chili. Nous luttons pour ce que Marti appelait Notre Amérique », déclarait Fidel peu après la mort de Salvador Allende, le président de ce pays d’Amérique du Sud de 1970 à 1973.

Le 11 septembre dernier, l’Amérique de José Marti et tous les révolutionnaires du monde ont évoqué l’un des jours les plus tristes de l’Histoire, à l’occasion du 43e anniversaire de la mort d’Allende lors du coup d’État perpétré au Chili par la junte du général Augusto Pinochet.

Jusqu’au moment de sa mort, Salvador Allende fut un grand ami de Cuba et partagea les idéaux progressistes d’aider les peuples qui luttent pour se libérer du colonialisme et du néocolonialisme.

Des années avant d’assumer la présidence, Allende était internationalement reconnu, et notre pays avait eu l’honneur de l’accueillir en 1959, année où il s’était entretenu avec Fidel et le Che.

Il y revint quelques années plus tard pour participer à la 1ère Conférence tricontinentale (1966).

Durant son intervention, il signala : « Ce seront le peuple chilien lui-même et les conditions de notre pays qui détermineront si nous utiliseront telle ou telle méthode pour vaincre l’ennemi impérialiste et ses alliés », même s’il était partisan de la voie pacifique pour parvenir à cette fin.

En 1971, c’était au tour de Fidel de visiter le Chili d’Allende, pour la première visite officielle d’un chef d’État cubain dans ce pays andin.

À cette occasion, Salvador Allende déclara : « Cuba est une nation liée à l’histoire de l’Amérique latine, et Fidel Castro représente une révolution authentique, si bien que nous souhaitons intensifier les traditionnels liens d’amitié qui ont toujours unis nos deux pays. »

Pendant presque un mois, le commandant en chef put s’informer des particularités du processus chilien et s’entretenir avec des représentants du mouvement étudiant et d’autres secteurs sociaux.

C’est après son séjour au Chili que l’on apprit l’existence d’un plan d’assassinat contre Fidel, à l’aide d’armes dissimulées dans des caméras de télévision. Mais les mercenaires n’ont pas osé appuyer sur la détente.

Une année plus tard, Allende foula le sol cubain, cette fois en qualité de président. À La Havane, devant la foule réunie sur la Place de la Révolution, il se vie attribuer l’Ordre de José Marti.

Le 11 septembre 1973 marqua pour le Chili le début de la dictature de Pinochet et ses acolytes : les Forces armées chiliennes et la police, avec le concours de Washington. L’objectif était de renverser le gouvernement de gauche du président Allende.

Ses dernières paroles au peuple, prononcées ce même jour furent des paroles d’espoir et de gratitude :

« Le processus social ne va pas disparaître parce que disparaît un dirigeant. Il pourra demeurer, se prolonger, mais en fin de compte il ne pourra pas être arrêté [...] Travailleurs de ma patrie, J’ai confiance dans le Chili et dans son destin. D’autres hommes dépasseront ces temps obscurs et amers, où la trahison prétend s’imposer. Allez de l’avant, sachant que tôt ou tard s’ouvriront les grandes avenues sur lesquelles passera l’homme libre pour construire une société meilleure ».


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