Dans la salle José Antonio Portuondo, qui abrite pour la première fois le Palacio del Segundo Cabo, Centre d’interprétation des relations Cuba-Europe, s’est tenu ce jeudi un panel sur Julio Travieso Serrano, Prix national de littérature 2021, et son empreinte sur Cuba Littérature.
L’éminent écrivain était accompagné des panélistes Félix Julio Alfonso López, doyen du Collège universitaire San Gerónimo de La Havane et historien associé du Bureau de l’historien de la ville, et Enmanuel Tornés, docteur en sciences philologiques, chercheur, professeur d’université, essayiste et critique littéraire. .
Alfonso López a souligné que Julio Travieso a une œuvre importante, qui comprend plusieurs livres de contes et cinq romans, où le point commun est le traitement de thèmes historiques cubains ou universels.
Lors de son discours devant le panel, l’historien a analysé l’un des romans les moins connus de Travieso : Il pleut sur La Havanepublié par la maison d’édition Letras Cubanas en 2004.
L’amour passionnel entre une prostituée, ancienne étudiante universitaire, et un homme mûr, journaliste en déclin, tisse les péripéties d’une intrigue “pleine de sordidité, de désenchantement, de trahison, d’érotisme et de destruction du tissu social” qui se déroule durant la crise économique et sociale aiguë des années 1990 à Cuba, a-t-il déclaré.
Il pleut sur La Havane écrit entre 1995 et 1998, a été traduit en russe, portugais et anglais et est – selon l’historien adjoint de l’OHCH – un “roman passionnant qui peut être lu dans sa prose agile, agréable et directe, sans artifices verbaux, plus concentrés sur le récit de leurs histoires que sur la conduite d’expériences narratives ».
Pour Alfonso López, “au-delà de l’incrédulité ou de la déception de ses personnages, il y a une intention de l’auteur de montrer les faiblesses et la confusion d’une société complexe, de pénétrer les aspects négatifs de la réalité comme la corruption morale, la consommation de drogue ou l’exercice de la prostitution”. , mais tout cela est exposé sans didactisme inutile ni leçons de morale préconçues.
“Ce roman nous montre la décadence d’une belle ville, couverte d’un voile sombre, sous lequel il est encore possible de distinguer son ancienne splendeur. Il nous montre les blessures et la perte d’un pays qui a lutté au carrefour d’un destin plein d’incertitudes et de défis.
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