L'auteur cubain Abel Gonzalez Melo s’est vu décerner le prix Casa de las Américas 2020 dans la catégorie Théâtre pour sa pièce Bayamesa. Réquiem por Maria Luisa Milanés, un texte qui révèle, entre autres vertus, « une dramaturgie mature, fluide, claire et profonde».
Les résultats de la 61e édition de ce prestigieux concours ont été annoncés hier jeudi, dans la salle Che Guevara de la Casa de las Américas, en présence d'Abel Prieto Jiménez, président de cette institution, et d'Alpidio Alonso, ministre de la Culture, entre autres personnalités.
Mercedes Melo, mère du récipiendaire, a donné lecture de quelques mots rédigés par son fils, remerciant le jury et l'équipe de la Casa, qui « en préservant l'héritage d’Haydée Santamaria et Roberto Fernandez Retamar et de tant de maîtres fondateurs (...) rend possible chaque année ce Prix emblématique ».
Le message précise qu'au moment où sa mère recevra le prix, il se trouvera « dans une région pas si lointaine », avec la troupe du Teatro Avante qui présente en première la pièce Bayamesa.
L’œuvre primée dans la catégorie des nouvelles est La literatura es cosa seria, du Mexicain José Manuel Rios Guerra, « un ensemble d'histoires cohérentes (...) surtout ingénieuses ».
L'ouvrage Paleto e eu : memorias de meu pai indígena, d'Aparecida Vilaça, a remporté le prix de la littérature brésilienne pour avoir répondu « à certains des problèmes les plus urgents de notre époque ».
Dans la catégorie essai sur un thème artistique-littéraire, le prix est allé à Apalabrarse en la desposesion. Literatura, arte y multitud en el Caribe insular, de la Portoricaine Aurea Maria Sotomayor, qui présente, entre autres, « une analyse comparative urgente, savante et novatrice de la littérature et de l'art des Caraïbes francophones, anglophones et hispanophones ».
Par ailleurs, la romancière et cinéaste martiniquaise Fabienne Kanor, a été la lauréate dans la catégorie Littérature caribéenne en français et en créole, pour son roman Je ne suis pas un homme qui pleure, une proposition qui « traite de questions primordiales des réalités contemporaines, concernant les populations issues de la colonisation, notamment des Caraïbes ».
Le Prix dans la catégorie Études sur les cultures amérindiennes a été décerné à Le Maya q'atzij / Nuestra palabra maya. Poeticas de la resistencia y emancipacion desde Iximulew / Guatemala (1960-2012), de l'auteur maya K'iche' Emil' Keme, du Guatemala. Ce texte a été reconnu comme « une analyse critique de l'œuvre de dix écrivains mayas contemporains ».
Les prix honorifiques, que la Casa décerne depuis 20 ans à des ouvrages marquants d'auteurs de Notre Amérique ou sur des sujets latino-américains, dans les genres Poésie, Récit et Essai, ont été attribués respectivement à cette occasion à Ojos de la palabra, de Jorge Boccanera (Argentine) ; Sumar, de Diamela Eltit (Chili), et Una literatura en los tropicos. Ensayos escojidos, de Silviano Santiago (Brésil), dans le cadre des prix de poésie José Lezama Lima, de narration José Maria Arguedas et d'essai Ezequiel Martinez Estrada.
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