Un cas particulier et unique dans l’industrie a été présenté par le lecteur à l’usine de tabac. La caractéristique du travail à favorisé cette modalité. La lecture s’est mise en pratique pour la première fois à l’usine havanaise de cigares « El Fígaro », le 21 décembre 1865 où plus de 300 cigariers « torcedores » travaillaient.
Comme curiosité je voudrais vous dire que quelques œuvres que les cigariers aimaient, on les lisait plusieurs fois, c’est le cas des aventures du livre Le Comte de Monte-Cristo, Alexandre Dumas. Cela a exercé une influence tellement marquée que l’on a après décidé que l’une des marques les plus réputées porte son nom, y compris les symboles des épées.
La lecture dans les usines à tabac a donné lieu à plusieurs opinions dans la presse : « Sans aucun doute que la lecture dans les ateliers de cigariers, c’est un pas de géants dans l’éducation des ouvriers », selon quelques-uns. Par contre, le Diario de la Marina a mis en place une campagne contre cette habitude, selon eux : « cela dénigre le travail à cause des effets nuisibles à l’économie et à l’ordre public ».
Le Capitaine Général de l’île Francisco Lersundi Ormaechea (1867-1869) a prêté l’oreille au message du Diario de la Marina et a interdit « distraire les ouvriers avec des lectures de livres et de journaux qui n’ont rien à voir avec leur occupation». C’est ainsi que l’on a censuré d’un coup Les trois Mousquetaires, Le Comte de Monte-Cristo, entre autres.
Traduit par: Raizman Barzaga
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