Le coup d’État doux contre Cuba voué à l'échec


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L’académicien et essayiste français Salim Lamrani considère aujourd’hui que la "révolution de couleur" promue et financée par les Etats-Unis contre Cuba est vouée à l’échec face à la dignité des habitants de l’île.

"De mon point de vue, elle est condamnée à l’échec parce que, malgré les difficultés et les vicissitudes quotidiennes que connaît l’île, aucun Cubain digne de son nom n’est prêt à s’allier au gouvernement nord-américain, l’ennemi historique de la souveraineté et de l’indépendance de Cuba", a commenté Lamrani dans des déclarations à Prensa Latina.

Selon le spécialiste des relations entre Washington et La Havane, les États-Unis tentent d’appliquer à la plus grande des Antilles la même formule de changement de régime utilisée dans d’autres nations, connue sous le nom de "révolution de couleur".

La nouvelle croisade contre Cuba et sa Révolution consiste en l’appel à des mobilisations antigouvernementales sous l’étiquette de pacifiques, dans lesquelles de petits groupes financés de l’étranger servent de fer de lance du changement de régime, soutenus par un déploiement peut-être inédit de propagande et de manipulation sur les réseaux sociaux et les médias.

À cet égard, Lamrani a rappelé que depuis 1959, l’un des principaux piliers de la politique étrangère des États-Unis à l’égard de son voisin a été l’organisation, le conseil et le financement d’une opposition interne pour renverser le gouvernement révolutionnaire.

"Pendant 30 ans, jusqu’en 1991, c’était une politique secrète et clandestine. Depuis 1992, avec l’adoption de la loi Torricelli, c’est un objectif déclaré, public et admis par Washington, puisque l’article 1705 de cette loi prévoit un budget pour l’opposition cubaine sur l’île", a-t-il déclaré.

Le professeur d’université a ajouté que la loi Helms-Burton, qui reste en vigueur, comme la loi Torricelli, prévoit également le financement de l’opposition à Cuba par l’article 109, des initiatives auxquelles il faudrait ajouter les rapports adoptés en 2004 et 2006 par le président de l’époque George W. Bush pour apporter de l’argent à des groupuscules contre-révolutionnaires.

Dans son échange avec Prensa Latina, Lamrani a averti que ces actes d’ingérence ne peuvent être considérés comme normaux et que l'on peut ignorer le droit des victimes à se défendre.

"Selon le droit international, il est illégal de financer une opposition dans un pays tiers, car il viole le principe de non-ingérence dans les affaires intérieures des nations souveraines", a-t-il souligné.

Il a également déclaré que, d’un point de vue juridique, tout Code pénal du monde considère comme un délit le fait de recevoir l’aide d’une puissance étrangère dont l’objectif est de renverser l’ordre établi, une grave violation de la loi qui serait passible des sanctions les plus sévères.

En France, l’article 411-4 du Code pénal stipule que recevoir de l’aide d’une puissance étrangère dans le but de porter atteinte aux intérêts fondamentaux de la nation est passible de 30 ans d’emprisonnement, a-t-il ajouté.


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