C'était le 1961. Juin disait au revoir à sa feuille du calendrier et dans la Perle des Antilles, on respirait encore les airs de la victoire de Playa Girón, ses hommes de bien habillaient encore en vert olive, des fusils en arrêt, prêts à la guerre. La Révolution cubaine était très jeune et vivait deux mois de sa définition Socialiste.
Le contexte social cubain remarquait des contradictions et complexités propres à des grandes transformations. C'était très évident des courants de pensée complémentaires et exclusifs en même temps; en faveur et contre la Révolution.
Il avait besoin d’échanger et de fixer des orientations, fruit de l'exercice d’une pensée très profonde. Ébaucher quelques idées, après devenues des stratégies dans le domaine politique culturel à deux ans du triomphe définitif. Alors, le Leader historique de la Révolution se réunissait, au théâtre de la Bibliothèque Nationale de Cuba, avec les artistes et les intellectuels cubains le 16, 23 et 30 juin. Le discours prononcé par le Commandant en Chef ce dernier jour du sixième mois du 1961 est passé à l’histoire avec le nom “Paroles aux intellectuels”.
La rencontre de Fidel avec les artistes et les intellectuels n'a pas eu d'agenda préalable. Elle a été faite sans planification et il n’était pas important de connaître, à l'avance, l’idéologie des participants. Elle a eu lieu sans horaires préétablis.
Une plaque commémorative avec des lettres sculptées en bronze préside l'entrée de la Salle Théâtre de la Bibliothèque Nationale de Cuba, pour honorer la mémoire de la rencontre, dont la répercussion plus immédiate a été la création de l'Union Nationale des Écrivains et des Artistes de Cuba (UNEAC), en août de la même année.
Dans “Paroles aux intellectuels”, pièce oratoire dorée sans précédents dans l'histoire, Fidel a dessiné une stratégie qui est arrivé à nos jours avec toute son intensité paradigmatique, sans biais, sans raccourcis que l’écartent de son chemin ferme : “Dans la Révolution, tout, contre la Révolution, rien”.
Cependant, nous avons trouvés dans diverses sources consultées que cette phrase a été extraite de son contexte original ; elle a été manipulée, mal interprétée; et quelques intellectuels "préoccupés" par une lecture radicale, répressive ou exclusive.
La phrase de Fidel “Contre la Révolution, rien” veut dire que le peuple est la Révolution et contre lui, “rien”.
Dans ces trois journées de la Direction de la Révolution avec quelques artistes et intellectuels, le cours de la politique culturelle du projet cubain a été délimité.
Roberto Fernández Retamar, Alfredo Guevara, Graziella Pogolotti, Lisandro Otero, Pablo Armando Fernández, Lezama Lima, Virgilio Piñera, et d’autres personnalités de la Culture ont assisté à la rencontre. Le plus jeune participant a été Miguel Barnet, avec 21 ans.
L'importance que Fidel a donnée à la Culture pondère l’esprit de son discours ce 30 juin 1961. Trois décennies plus tard et en pleine crise économique pendant la période spéciale, il nous appelait, avec plus de raisons, à défendre la Culture, toujours à la merci du peuple; puisque la Culture est l'écu et l'épée de la nation ; le grand Leader historique assure que: “La Révolution signifie, justement, plus de culture et plus d'art”.
Après 58 ans, le discours “Paroles aux intellectuels” vit sain et avec pleine validité. Ses préceptes programmatiques battent fortement dans la politique de la Révolution cubaine et la vie culturelle de son peuple. Ce n'est pas par hasard que la Culture à Cuba est un pilier exhibée dans le monde avec un sain orgueil patriotique. Une culture démocratique, massive, gratuite, avec éloges et reconnaissances dans cette terre.
Traduit par: Yaíma Márquez Zaragoza
Deje un comentario