Comment était Cecilia Valdés?


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Elle avait le type des vierges des peintres les plus célèbres. Car, à un front large, couronné de cheveux noirs et abondants, naturellement ondulés, s'ajoutaient des traits très réguliers, un nez droit qui partait d'entre les sourcils et qui, n'arrivant pas être suffisamment long, amenait à se demander s'il s'agissait ou non de la lèvre supérieure, on dirait que pour laisser voir deux files de dents petites et blanches. Ces sourcils décrivaient un arc et ils donnaient plus d'ombre aux yeux noirs en amande qui conjuguaient mobilité et feu. Elle avait une petite bouche et de grosses lèvres, montrant plus de volupté que de fermeté de caractère. Les joues pleines et rondes et une fossette au milieu du menton, formaient un bel ensemble, auquel il manquait seulement, pour être parfait, que l'expression soit moins malicieuse, voire maligne ».

C'est la description que fait pour nous l'écrivain cubain Cirilo Villaverde de Cecilia Valdés dans son roman homonyme, et je pense qu'elle était ainsi en réalité ou dans l'imagination de l'écrivain, il s'est peut-être inspiré d'un modèle qu'il a vu dans une des rues de La Havane coloniale , où l'on peut trouver ce type de cubaine sur n'importe quelle place, dans n'importe quelle ruelle ou sur n'importe quel balcon.

L'on dit qu'il y a, au cimetière une tombe avec l'inscription : Cecilia Valdés, c'est sûr que beaucoup de femmes portant ce nom ont existé et existent et qui, de même qu'au XIXe siècle montrent cette volupté caribéenne des femmes cubaines.

Traduit par: Reynaldo Henquen Quirch


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